LES OBJETS DU MUSEE
Nous vous invitons à découvrir une partie de la collection du musée au travers de descriptifs d'objets au fil du temps
(vous pouvez retrouver ces descriptions sur notre visioguide http://museedestdm.com/)
Le Vaisseau 74 canons
Cette maquette au 1/72e (un homme mesurerait 24 mm), présente un vaisseau de 74 canons, bâtiment emblématique de la marine française du 18e siècle. Réussite technique copiée même par la Royal Navy, ce vaisseau de deux ponts faisait le compromis entre puissance de feu et manœuvrabilité. Armé de 58 canons de 36 et de 18 livres sur ses deux ponts et de 16 canons de 8 livres sur ses deux gaillards ou « ponts supérieurs », il embarquait 1200 hommes en temps de guerre dont 200 soldats des troupes de marine. Une campagne maritime était une opération périlleuse : au taux de mortalité des combats s’ajoutaient les maladies carentielles comme le scorbut ou les maladies infectieuses et tropicales ; nombre de soldats et de marins ne revoyaient pas leur pays.
Le pistolet tromblon de marine époque Louis XVI
Ce type d’arme était spécialement adapté au combat rapproché lors des abordages ou lors des mutineries des équipages ou d’esclaves sur les bateaux négriers. L’embouchure large facilitait le chargement et permettait d’utiliser des projectiles divers (balles et morceaux de ferraille) qui n’étaient pas projetés très loin mais de façon très dispersée. Le fabricant est Cassaignard à Nantes, fournisseur privé qui a exercé de 1730 à 1780, apprécié par les armateurs et les capitaines de navires corsaires ou marchands. La fabrication est soignée avec un canon en bronze décoré d’un bourrelet et une platine également en bronze.
Bronzes d'ANFRIE
Cette sculpture en bronze est l’œuvre de Charles Anfrie. Cet artiste, né en 1833, a exposé dans les salons de 1883 à 1895. Il a réalisé de nombreux sujets militaires se rapportant à la guerre franco-allemande de 1870. Contemporain du peintre Alphonse de Neuville, il s’est inspiré de son tableau « La Maison des dernières cartouches » pour représenter ici le capitaine Aubert, celui qui tira la toute dernière cartouche. Dans le tableau de Neuville, Aubert figure à gauche, de dos. Petit fils de Junot, général d’Empire, le capitaine Aubert, alors âgé de 32 ans, a participé aux campagnes de Chine, de Cochinchine et du Mexique. Réputé comme un excellent tireur, il ajuste avec une précision redoutable les fantassins et artilleurs bavarois qui assiègent la maison. Captif à l’issue des combats, il sera libéré le 6 mars 1871 et finira sa carrière en 1880 comme chef de bataillon au Régiment de Tirailleurs Annamites. L’autre sculpture intitulée « c’est fini » fait référence au soldat figurant à droite du tableau de Neuville.
Le coq de Bazeilles
Girouette - coq en tôle provenant du clocher de Bazeilles, recueillie par le dénommé Henry le Suisse en 1870. Les combats ont entraîné des destructions qui ont été aggravées par le déchaînement des troupes bavaroises exaspérées par la résistance inattendue que leur opposait la « Division Bleue ». Le village a été incendié et l’église en grande partie détruite. Certains habitants ont été fusillés, brûlés vifs ou arrêtés puis déportés. Plus d'une quarantaine de victimes civiles fut dénombrée dans le village. Cent cinquante autres devaient mourir au cours des six mois suivants du fait des sévices endurés. Cette résistance héroïque valut à la ville de Bazeilles d'être décorée de la légion d'honneur en 1900.
Le casque américain modèle M1
Le casque américain modèle M1 de 1941 comprenait deux parties : le liner ou casque léger en fibres compressées, inspiré du casque colonial chargé de protéger de la pluie et du soleil, et le body ou casque lourd en acier. Il a été mis au point par Riddel, fabricant de casques de football américain. 22 millions de casques ont été produits entre 1941 et 1945. Distribué aux troupes coloniales françaises de l’armée de libération, celles-ci ajoutèrent une ancre de marine peinte sur le devant.
Ce casque a appartenu au général Magnan, commandant la 9e Division d’infanterie coloniale lors du débarquement de Provence. Le général Magnan était connu pour porter également un casque anglais.
Fanion de l'île d'Elbe
Ce fanion de l’île d’Elbe a été remis par le maire de Porto Ferraio, capitale de l’île, au chef de bataillon Gauvin commandant le 6e régiment de tirailleurs sénégalais en juin 1944. Il aurait flotté sur la résidence de l’Empereur Napoléon 1er exilé en 1814.
Le 17 juin 1944, la 9e division d’infanterie coloniale soutenue par la flotte britannique débarquait sur l’ile d’Elbe tenue par 3000 soldats allemands et 400 italiens retranchés dans des blockhaus. L’île était conquise après trois jours de combats. Ce succès était le prélude à la libération de la Corse et au débarquement sur les côtes de Provence. Débarquement effectué plus d’un siècle plus tôt, en 1815, à Golfe Juan, par Napoléon est ses hommes portant un fanion analogue. Le fanion porte trois abeilles, symbole impérial choisi par Napoléon en référence à la dynastie des Mérovingiens qui avaient adopté ce signe également présent dans l’Egypte Antique comme symbole d’obéissance et de fidélité.
Casque Vietminh
Ce casque Vietminh appelé aussi casque Bo Doï, constitué de fibres végétales tressées et recouvert d’une feuille plastique imperméable et d’une housse en toile de coton est inspiré du casque colonial français. Comme son modèle, s’il pouvait protéger du soleil et de la pluie, il n’offrait cependant aucune protection balistique. Celui-ci est en tout cas bien authentique et bien différent des innombrables copies vendues aujourd’hui aux touristes au Vietnam !
Réplique du drapeau de la brigade parachutiste d’Outre-mer
Réplique du drapeau de la brigade parachutiste d’Outre-mer que commandera le colonel CHATEAU-JOBERT.
Huile sur toile de Jean-Luc TICHADOU
Huile sur toile de Jean-Luc TICHADOU. Pièce du 11e Régiment d’artillerie de marine en position de tir lors de la guerre du Golfe en 1990-1991.