Allocution du général NOIRTIN :
Une fois de plus, je suis très heureux de constater au travers des différents exposés qui ont été faits ce matin, que l’association présidée par le général Tracqui est dynamique et que les bilans qui ont été montrés sont tout à fait éloquents. Je suis très satisfait que des bonnes volontés se soient manifestées pour permettre au bureau de l’association de fonctionner enfin normalement. Je remercie l’AAMTDM de s’investir sans compter pour que notre arme puisse rayonner au travers de ce musée qui doit notamment contribuer au développement du lien armée-nation par une large ouverture au public. Concernant son fonctionnement, étant l’autorité de tutelle et selon l’instruction n° 3000/DEF/EMAT/DEL.PAT du 13 octobre 2005, j’ai nommé le colonel Yves Lallemand, chef de corps de l’EMSOME, comme directeur du musée. Conformément à cette directive, celui-ci a pour rôle de coordonner et contrôler les activités du musée. Plus particulièrement, il veille à l’animation et à l’organisation des différentes expositions et il est donc à l’EMSOME le correspondant direct de l’association AAMTDM. Dans ce cadre, je lui ai demandé pour cette année de :
- Convoquer le conseil scientifique qui va se réunir le 22 mars prochain à Fréjus afin de nous aider à réfléchir sur l’avenir du musée ;
- Suivre les travaux du conservateur pour organiser une exposition temporaire de juillet à octobre sur l’Afghanistan à l’occasion du 10e anniversaire de la présence des forces françaises dans ce pays.
Tous les régiments TDM ont été engagés à des degrés divers sur ce théâtre, les salles d’honneurs recèlent des documents et des objets extrêmement intéressants et il me parait opportun d’organiser cette exposition en regroupant temporairement les objets pour les présenter au public. Cette manifestation, qui va mettre en lumière un théâtre dans lequel nos armées sont engagées, pourrait éventuellement être inaugurée par une personnalité politique ou militaire de haut niveau ; par ailleurs, un cycle de conférences pourrait être organisé pour mieux connaître la vie de nos unités dans ce pays assez méconnu.
Je remercie chaleureusement la mairie de Fréjus, notamment Monsieur le sénateur Brun et le général (2S) Tosi, qui va financer les panneaux autoroutiers qui doivent promouvoir le musée. Ils devraient être installés avant l’été et je suis persuadé que la fréquentation va ainsi considérablement s’améliorer. C’est donc une excellente nouvelle qui va conforter notre volonté de faire connaître nos collections.
Les sources de financement reposent en grande partie sur les adhésions à la carte du marsouin. Il importe que “l’Active” mais aussi “les Anciens ” se mobilisent pour que les ressources nous permettent de développer les activités du musée ; elles sont en légère baisse par rapport à l’année dernière mais restent encore significatives. Il n’est pas du tout dans mon intention de solliciter de façon coercitive le personnel d’active, mais de promouvoir dans les unités les adhésions qui doivent faire l’objet d’une démarche volontaire.
Je suis persuadé que lorsque les finalités de la carte sont bien relayées et expliquées, le marsouin se montre solidaire et généreux ; nous l’avons encore constaté cette année avec la tombola de Bazeilles qui nous a permis de réunir environ 40 000 euros pour aider les familles dans la difficulté.
Jusqu’à présent, le musée a fait peu de demandes auprès de la délégation au patrimoine de l’armée de terre (DELPAT). C’est la raison pour laquelle j’ai rencontré récemment le général Lionel Lenfant,
le nouveau délégué, en lui indiquant que le musée allait le solliciter prochainement en lui présentant des devis visant à améliorer la sécurité des collections, notamment contre les risques d'incendie et de vols.
Il faut présenter de façon plus systématique des devis à la DELPAT afin de préserver nos propres ressources financières pour enrichir les collections. Afin de dégager de l'espace, il convient aussi de réfléchir sur la possibilité de reverser à d'autres musées ou de se séparer légalement de documents et d'objets qui ne rentrent pas directement dans notre politique muséale. On ne peut pas éternellement recueillir des articles en plusieurs exemplaires ou des documents qui sont parfois redondants. Il faut désormais mieux cibler les nouvelles acquisitions.
Concernant enfin l'avenir de notre musée, je fais confiance à la pertinence des membres du conseil scientifique qui se réunira le 22 mars prochain et qui regroupera d'éminents spécialistes afin de nous éclairer et définir ainsi la meilleure façon d'assurer sa pérennité. Je reste persuadé que l'avenir de notre musée passe par la recherche de nouveaux partenaires, et une réflexion élargie auprès des collectivités territoriales.
Je vous remercie de votre attention...